
Khalil Al-Hayya, un haut responsable du Hamas, a déclaré le dimanche 14 décembre que la conservation des armes du mouvement est une condition préalable aux négociations de la deuxième phase de l’accord de cessez-le-feu avec Israël. Cette exigence souligne la position inébranlable du Hamas, affirmant que « la résistance et ses armes sont un droit légitime garanti par la loi internationale et sont liées à la création d’un État palestinien ».
M. Al-Hayya a exprimé la volonté du Hamas d’étudier toute proposition qui « préserve ce droit tout en garantissant la création d’un État palestinien ». Cette déclaration fait suite à une précédente affirmation du 6 décembre, où le Hamas se disait prêt à remettre ses armes à une autorité palestinienne à Gaza, sous réserve que l’occupation israélienne du territoire cesse.
Le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a pour sa part réaffirmé jeudi dernier qu’« il n’y a aucun avenir pour le Hamas dans la bande de Gaza, ils seront désarmés », rejetant ainsi la proposition du mouvement islamiste d’un simple « gel » ou « stockage » de son arsenal. La trêve, mise en place le 10 octobre sous la pression américaine après l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023, a déjà permis un retrait partiel des troupes israéliennes et l’échange d’otages contre des détenus palestiniens. Israël attend le retour d’un dernier corps d’otage avant d’entamer la seconde phase des pourparlers.
Cette deuxième phase de l’accord prévoit notamment le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l’armée israélienne, la mise en place d’une autorité de transition et le déploiement d’une force internationale. Cependant, le Hamas refuse toute discussion sur son désarmement, considérant qu’il s’agit d’un « droit légitime ».
Par ailleurs, Khalil Al-Hayya a confirmé le décès de Raed Saad, un commandant des Brigades Ezzedine Al-Qassam, la branche armée du Hamas, tué samedi lors d’une frappe israélienne. M. Al-Hayya a souligné que le peuple palestinien « souffre énormément » avec le « martyre de plus de 70 000 personnes ». Raed Saad était considéré comme l’un des architectes des attaques du 7 octobre 2023 et était le plus haut responsable du groupe islamiste tué par Israël depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu.







