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Le Hamas demande aux médiateurs de faire pression sur Israël pour l'évacuation de ses combattants bloqués dans les tunnels de Gaza, une première reconnaissance publique de cette situation par le groupe.

Le mouvement islamiste palestinien Hamas a lancé un appel urgent aux pays médiateurs, mercredi, afin qu’ils fassent pression sur Israël. L’objectif est de permettre l’évacuation de dizaines de ses combattants qui se retrouvent bloqués dans les réseaux souterrains de la bande de Gaza. Cette requête intervient après qu’Israël a annoncé avoir neutralisé une vingtaine de membres du Hamas et en avoir arrêté huit, alors qu’ils tentaient de s’échapper des infrastructures souterraines.

Dans un communiqué, le Hamas a affirmé tenir Israël « pour pleinement responsable des vies de nos combattants » et a exhorté les médiateurs à agir « immédiatement » pour obtenir le retour de ses membres. C’est la première fois que le groupe reconnaît publiquement que certains de ses hommes sont piégés dans les tunnels. Des médias israéliens ont rapporté ces dernières semaines que 100 à 200 combattants seraient bloqués dans le réseau sous Rafah, une zone désormais sous contrôle militaire israélien.

Un accord de cessez-le-feu, négocié par les États-Unis et effectif depuis le 10 octobre, prévoit le retrait de l’armée israélienne de la zone côtière du territoire palestinien, au-delà d’une « ligne jaune » délimitant la zone sous contrôle israélien. L’envoyé spécial américain, Steve Witkoff, avait évoqué en novembre ces « 200 combattants qui sont bloqués à Rafah », suggérant que leur reddition pourrait servir de « test » à l’application du cessez-le-feu.

Cependant, Israël ne semble pas enclin à un compromis. Un porte-parole gouvernemental a déclaré en novembre que le Premier ministre Benyamin Netanyahou « n’autorisait pas le passage en sécurité de 200 terroristes du Hamas » et maintenait sa ferme intention de « démanteler les capacités militaires du Hamas et de démilitariser la bande de Gaza ». Le Hamas, de son côté, accuse Israël de violer les termes du cessez-le-feu par ses opérations de « recherche, liquidation et arrestation » des combattants assiégés à Rafah.