Alexander-Zverev-tennis
Alexander Zverev dénonce l'uniformisation croissante des surfaces de tennis, affirmant que les directeurs de tournoi favorisent Carlos Alcaraz et Jannik Sinner. Ses propos rejoignent ceux de Roger Federer sur le manque de variété des courts, un facteur qui, selon Zverev, nuit à la diversité des styles de jeu dans le tennis moderne.

Alexander Zverev, actuellement troisième au classement ATP, a vivement critiqué l’uniformisation des surfaces de jeu lors d’une conférence de presse après sa victoire au Masters 1000 de Shanghaï. L’Allemand estime que cette tendance favorise les numéros 1 et 2 mondiaux, Carlos Alcaraz et Jannik Sinner, en leur permettant de performer de manière similaire sur tous les courts. Selon Zverev, les directeurs de tournoi orienteraient délibérément la vitesse des courts pour privilégier ces joueurs.

Après sa victoire contre Valentin Royer, Zverev n’a pas caché son mécontentement face au ralentissement de la vitesse des courts à Shanghaï, dont l’indice de rapidité est passé de 42,4 en 2024 à 32,8 cette année, marquant une nette évolution vers des conditions plus lentes. Il a exprimé sa « détestation » de cette homogénéité, rappelant qu’auparavant, les styles de jeu devaient s’adapter aux différentes surfaces comme le gazon, la terre battue et le dur.

Ces déclarations font écho aux propos de Roger Federer, qui, le mois dernier en marge de la Laver Cup à San Francisco, avait déploré que la vitesse des courts et des balles soit « quasiment la même chaque semaine ». L’ancien champion suisse avait souligné qu’il était désormais possible de gagner des tournois majeurs comme Roland-Garros, Wimbledon et l’US Open en jouant de la même manière. Alexander Zverev insiste sur le fait que le tennis a besoin de plus de variété.

Jannik Sinner a également reconnu le manque de différences de vitesse entre les courts, mais estime que cette situation existe « depuis longtemps déjà ». Il se décrit comme un joueur qui s’adapte au mieux, plutôt que comme un joueur favorisé par ces conditions. Le débat sur l’uniformisation des surfaces n’est pas nouveau et soulève des questions sur l’évolution du tennis professionnel, qui, selon certains, perdrait en diversité de styles de jeu.