
La verbalisation des conducteurs au sein de la Zone à Trafic Limité (ZTL) de l’hypercentre de Paris, initialement prévue en novembre 2024, est reportée à 2026. Cette décision, annoncée par la mairie de Paris, vise à prolonger la phase dite « pédagogique » du dispositif, permettant ainsi aux usagers de mieux s’adapter à cette nouvelle réglementation. L’information a été confirmée par la municipalité à l’Agence France-Presse (AFP), après avoir été relayée par Le Parisien.
Depuis son lancement sur un mode « pédagogique » il y a dix mois, la ZTL parisienne, qui englobe les quatre premiers arrondissements de la capitale, a déjà montré des signes d’efficacité. La mairie rapporte une baisse notable de 8 % du trafic routier dans la zone concernée durant cette période d’expérimentation. Cependant, le report de la verbalisation suscite des réactions mitigées. Le groupe d’opposition « Changer Paris », regroupant Républicains, centristes et indépendants, a qualifié le dispositif d’« usine à gaz kafkaïenne » et d’« inapplicable » sur le réseau social X.
Pour rappel, la ZTL interdit la traversée du cœur de Paris aux voitures et scooters sans motif valable. Seuls les bus, taxis, véhicules de secours, ainsi que les conducteurs résidant ou travaillant dans la zone, ou y effectuant une halte, sont autorisés à y circuler. David Belliard, adjoint (Les Écologistes) chargé des transports, avait souligné dès la mise en œuvre l’importance de la pédagogie via les policiers municipaux. Dans une optique d’extension, Emmanuel Grégoire, candidat (Parti socialiste) à la mairie de Paris, a même promis la généralisation de la ZTL à l’ensemble de la capitale.
Ce type de dispositif n’est pas isolé. En France, les zones à trafic limité se développent depuis Nantes en 2012, avec d’autres implémentations à Grenoble, Rennes, Paris et Lyon. Selon l’Agence de la transition écologique, pas moins de 238 ZTL étaient déjà en service dans huit pays européens en 2019, témoignant d’une tendance croissante à la restriction de la circulation automobile en milieu urbain pour des raisons environnementales et de qualité de vie.