Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a catégoriquement rejeté le plan de paix proposé par les États-Unis, qui visait à mettre fin à près de quatre ans de conflit avec la Russie. Il a affirmé qu’il ne « trahirait » pas son pays face à un projet perçu comme largement favorable au Kremlin. Selon Zelensky, l’Ukraine se trouve à un « moment des plus difficiles de son histoire », confrontée à un « choix très difficile : la perte de dignité ou le risque de perdre un partenaire clé », les États-Unis.
Le plan américain, dont les détails ont été révélés par la presse, prévoyait notamment que Kiev cède à Moscou des territoires occupés, renonce à intégrer l’OTAN, réduise ses forces armées et organise des élections. Ces propositions incluraient la reconnaissance de facto par les États-Unis de la Crimée, de Donetsk et de Lougansk comme territoires russes.
Donald Trump, instigateur de ce plan, aurait donné à l’Ukraine jusqu’au jeudi 27 novembre, jour de Thanksgiving, pour accepter cet accord, sous peine de voir diminuer les livraisons d’armes et le partage de renseignements. Il a déclaré qu' »il faudra bien » que ce plan convienne à Zelensky, ajoutant que « si cela ne lui plaît pas, alors, vous savez, ils n’auront qu’à continuer à se battre ».
Malgré ce rejet ferme, Volodymyr Zelensky a exprimé sa volonté de maintenir le dialogue avec Washington. Il a indiqué que l’Ukraine « continue de respecter la volonté de Donald Trump de mettre fin au bain de sang » et qu’elle « considère chaque proposition réaliste de manière positive ». Le président ukrainien a également annoncé qu’il présenterait des « alternatives » au plan américain, tout en coordonnant ses prochaines étapes avec ses alliés européens.
Les dirigeants français, allemand et britannique se sont entretenus avec Zelensky, soulignant leur volonté de « préserver à long terme les intérêts vitaux européens et ukrainiens ». Ils ont réaffirmé leur soutien à une paix durable et juste, insistant sur le fait que « rien ne doit être décidé sur l’Ukraine sans l’Ukraine ».
