Zaho-de-Sagazan-singer
Zaho de Sagazan a interpellé Emmanuel Macron sur son inaction à Gaza et l'utilisation de sa musique pour la communication présidentielle, exigeant des « actes forts et immédiats » face à la situation humanitaire. Macron a répondu, partageant son « optimisme » quant à la reprise de l'aide.

La chanteuse Zaho de Sagazan a récemment interpellé Emmanuel Macron via une lettre ouverte publiée sur Instagram, dénonçant son inaction face au conflit à Gaza et lui demandant de ne plus utiliser ses œuvres pour sa communication. Cette démarche intervient alors que l’artiste, récompensée aux Victoires de la musique, reproche au président d’avoir « utilisé plusieurs fois » son titre emblématique, La Symphonie des éclairs, dans ses communications, notamment sur les réseaux sociaux. Elle souligne un contraste saisissant entre les messages de « lumière » et de « compassion » véhiculés par la musique et la réalité tragique des enfants vivant « l’enfer » à Gaza.

Dans son texte, Zaho de Sagazan évoque une société palestinienne « bombardée, affamée, humiliée » et critique l’indifférence ou la justification de la part du monde. Pour elle, la reconnaissance de l’État palestinien, annoncée par Emmanuel Macron le 24 juillet, bien que nécessaire, ne suffit pas. L’artiste de 25 ans exige « des actes forts et immédiats » : un cessez-le-feu total, la fin de la coopération militaire, l’acheminement de l’aide humanitaire bloquée par Israël, et des sanctions contre les violations du droit international. Elle insiste sur la nécessité de retrouver « notre cœur, notre lucidité et notre humanité ».

En réponse, le chef de l’État a affirmé que la France ne fournissait aucune aide militaire à Israël dans le cadre des opérations à Gaza, et a partagé son « exigence » quant à la gravité de la situation. Il s’est montré « optimiste » quant à la reprise rapide des actions humanitaires et a déclaré que la France demandait « sans ambiguïté » des sanctions pour les violations du droit international. Cette interpellation de Zaho de Sagazan s’inscrit dans un contexte de protestations grandissantes en France, à l’image de l’action d’Amnesty International qui a projeté « Stop Génocide à Gaza » sur la vasque olympique à l’occasion du premier anniversaire des Jeux de Paris.