
Yohann Ndoye-Brouard a décroché la médaille de bronze au 100m dos à Singapour, un résultat qu’il qualifie d’énorme. Le nageur français a mis en œuvre une stratégie patiente, inspirée par les conseils de Florent Manaudou, en conservant son énergie pour le second 50 mètres. Cette approche lui a permis de remonter ses concurrents et de s’adjuger une place sur le podium, une première à ce niveau après plusieurs tentatives infructueuses aux Mondiaux et aux Jeux olympiques de Paris.
Le moment de la confirmation a été particulièrement émouvant pour Ndoye-Brouard. La vision de la lumière sur son plot, synonyme de médaille, a été une véritable libération. Cette récompense revêt une signification particulière car elle met fin à une série de quatrièmes, cinquièmes et septièmes places qui avaient laissé un goût d’inachevé. Au-delà de la médaille, le nageur a également battu le record de France, une performance qu’il attribue au travail intensif effectué depuis les Jeux de Paris.
Malgré des écarts minimes avec l’or, Yohann Ndoye-Brouard ne nourrit aucun regret. Il voit cette médaille de bronze comme une première étape, un tremplin pour les futures compétitions, notamment un autre Championnat du monde avant les Jeux de Los Angeles. Sa sérénité retrouvée lui ouvre des perspectives pour le 200m dos et le relais 4x100m 4 nages, où il entrevoit des chances de succès grâce à une équipe en forme. Son expérience et sa capacité à gérer la course différemment de ses adversaires ont été des facteurs clés de cette réussite.
La confiance accumulée dès les séries, avec un chrono inattendu, a galvanisé Ndoye-Brouard. Son entraîneur, Michel Chrétien, a joué un rôle crucial en le canalisant avant la demi-finale, l’aidant à transformer cette confiance en performance. Cette médaille de bronze marque non seulement un accomplissement personnel, mais aussi un signe encourageant pour la natation française.