
François Bayrou, actuel Premier ministre, poursuit ses rencontres avec les partis politiques à Matignon dans l’espoir d’obtenir la confiance de l’Assemblée nationale avant le vote crucial du lundi 8 septembre. Cependant, les discussions se heurtent à de vives oppositions, remettant en question la viabilité de son gouvernement.
Gabriel Attal, ancien Premier ministre et secrétaire général du parti Renaissance, a réaffirmé que son groupe ne voterait pas la chute du gouvernement. Il a néanmoins exprimé un « désaccord sur certaines mesures » du plan d’orientations budgétaires de M. Bayrou, notamment la suppression de deux jours fériés, et a appelé à un « compromis » avec les autres forces politiques.
Sans surprise, le Rassemblement national (RN) a maintenu sa position de voter contre la confiance. Jordan Bardella, président du RN, a déclaré un « désaccord total avec les orientations » budgétaires, évoquant des « lignes rouges nocives pour le pays et extrêmement injustes pour les Français ». Marine Le Pen a quant à elle appelé à une « dissolution ultrarapide » pour qu’une « nouvelle majorité puisse construire un budget ».
Les Républicains (LR), représentés par Bruno Retailleau et Laurent Wauquiez, ont suggéré de revenir sur la suppression des jours fériés. M. Retailleau a insisté sur la nécessité de soustraire certaines mesures jugées « heurtantes pour les Français » du plan budgétaire de François Bayrou. Le Premier ministre se serait montré « ouvert » à la discussion sur ces points.
Raphaël Glucksmann, président de Place publique, a invité M. Bayrou à revenir sur sa décision de solliciter un vote de confiance, estimant que cette annonce avait « cassé la possibilité de négociations » sur le budget. Il a également exhorté Emmanuel Macron à « revenir sur la politique fiscale menée ces huit dernières années » pour permettre un compromis.
Pendant ce temps, Emmanuel Macron a réuni les chefs du camp gouvernemental pour un déjeuner de crise. Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste (PS), a déclaré sur LCI être « à la disposition » du président pour discuter des conditions d’un gouvernement de gauche, une proposition immédiatement condamnée par Jean-Luc Mélenchon. Le président du Sénat, Gérard Larcher, s’est quant à lui opposé à une dissolution à ce stade, appelant les parlementaires à la « responsabilité ».