skin-cells
Des chercheurs toulousains de l'Inserm et de l'IHU HealthAge explorent le potentiel des fibroblastes pour mesurer notre « capacité intrinsèque », un marqueur clé de notre état de santé global et de notre vieillissement à venir. Cette découverte ouvre la voie à une médecine du vieillissement préventive et personnalisée, en identifiant des marqueurs biologiques fiables pour anticiper les signes de fragilité.

Des chercheurs toulousains de l’Inserm et de l’IHU HealthAge explorent une piste prometteuse pour anticiper le vieillissement et ses pathologies : les fibroblastes. Ces cellules, omniprésentes dans nos tissus, notamment le derme, jouent un rôle fondamental dans la structure, la cicatrisation et l’immunité de la peau. Leur analyse révèle des marqueurs biologiques capables de refléter l’état de santé fonctionnel d’une personne, bien avant l’apparition des signes visibles de l’âge.

Cette découverte ouvre la voie à une médecine du vieillissement préventive et personnalisée. En étudiant les fibroblastes de 133 individus âgés de 20 à 96 ans, l’équipe scientifique a identifié des indicateurs de notre « capacité intrinsèque », un concept défini par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) pour désigner l’ensemble des fonctions physiques et mentales essentielles à notre bien-être.

Les travaux ont montré que les fibroblastes de personnes dites « fragiles » ou « pré-fragiles » présentaient une activité réduite de leurs mitochondries, les centrales énergétiques des cellules. De plus, ces cellules sécrétaient moins de périostine, une protéine cruciale pour la matrice extracellulaire. Ces deux marqueurs biologiques, indépendants de l’âge chronologique, sont des indicateurs de la fragilité cellulaire et d’une « mémoire de santé » de l’individu. Cette avancée permet d’envisager une détection précoce des signes de fragilité et des baisses de capacités physiques et cognitives, offrant la possibilité de développer des stratégies ciblées pour préserver l’autonomie tout au long de la vie.