Versailles-clinic-closure
La fermeture de la clinique des Franciscaines le 1er juillet met fin aux naissances à Versailles, une décision du groupe Ramsay Santé justifiée par la baisse démographique et l'objectif de regrouper les activités. Cette nouvelle suscite une forte émotion chez les habitants, marquant la disparition d'un pan de l'identité versaillaise et d'une institution historique.

La ville de Versailles, forte de 85 000 habitants, a vu un chapitre de son histoire se refermer cet été avec la **fermeture de la clinique des Franciscaines** le 1er juillet. Cette décision signifie qu’il n’est désormais plus possible de naître à Versailles, marquant la fin d’une ère pour la cité des rois, autrefois berceau des Bourbons. Les enfants qui y voient le jour actuellement pourraient bien être les derniers à pouvoir revendiquer la mention « né(e) à Versailles » sur leurs documents d’identité.

Le sort de cette institution, longtemps gérée par les religieuses de la congrégation des Franciscaines missionnaires de Notre-Dame, a été scellé par le groupe australien Ramsay Santé, un leader de l’hospitalisation européenne. Les accouchements sont désormais redirigés vers l’hôpital privé de Parly 2 au Chesnay-Rocquencourt. Le registre de l’état civil versaillais ne connaîtra plus d’inscriptions de naissances, sauf exceptions comme les accouchements à domicile.

Cette fermeture a suscité une **vive émotion** et une forte opposition locale. Le maire de Versailles, François de Mazières, a exprimé son mécontentement et les regrets des habitants face à cette perte identitaire et culturelle. Il souligne l’attachement des familles versaillaises à l’idée que le nom de leur ville figure sur la carte d’identité de leurs descendants. Pour de nombreux Versaillais, c’est la « fin d’une certaine culture catholique versaillaise » et d’une institution qui a accompagné des générations.

Le groupe Ramsay Santé justifie sa décision par la **baisse continue du nombre de naissances** dans la région. En 2024, la maternité des Franciscaines a enregistré 769 naissances, contre 843 à Parly 2, avec une baisse d’activité de 60% en une décennie. L’objectif est de regrouper les activités pour atteindre un volume critique de 1 500 naissances par an à Parly 2, garantissant ainsi une meilleure qualité et sécurité des soins. Malgré un moratoire sur les fermetures de maternités et l’opposition des élus, la décision a été maintenue, laissant la ville de 85 000 habitants sans maternité.