La vasectomie, cette méthode de contraception définitive choisie par près de 30 000 hommes chaque année, gagne en popularité en France. L’opération, bien que considérée comme un acte définitif, n’est pas sans risques, mais elle est de plus en plus envisagée par les couples pour des raisons variées, notamment pour soulager la partenaire de contraintes liées à sa propre contraception.
Luc, 43 ans, témoigne de son expérience en 2024, motivé par les problèmes de douleur de sa femme liés à sa méthode contraceptive. Après une consultation et un délai de réflexion de quatre mois, comme l’exige la loi de 2001, il a subi l’intervention. La vasectomie consiste à ligaturer les canaux déférents qui transportent les spermatozoïdes des testicules à la prostate, rendant ainsi l’homme stérile. Bien que le retour en arrière soit complexe, voire impossible, la possibilité de congeler son sperme offre une option pour ceux qui envisageraient un éventuel changement d’avis.
Historiquement marginale en France, la vasectomie connaît une progression remarquable depuis 2010. Alors qu’elle était autorisée depuis 2001, sa pratique est restée confidentielle pendant des années. Une étude menée par l’Assurance maladie et l’ANSM a révélé une multiplication par quinze du nombre de vasectomies entre 2010 et 2022, passant de 1 940 à 30 288 interventions. Cette hausse est d’autant plus significative que, pour la première fois en 2021 et 2022, le nombre de stérilisations masculines a dépassé celui des stérilisations féminines en France.
Les hommes qui optent pour la vasectomie sont également de plus en plus jeunes, l’âge moyen étant passé de 44 à 41 ans entre 2010 et 2022. Si la vasectomie offre une efficacité contraceptive très élevée (près de 99%), sans impact sur la libido ou les performances sexuelles, elle demeure une décision nécessitant une mûre réflexion en raison de son caractère permanent.
