Valery-Giscard-dEstaing-presidential
Cinquante ans après son élection le 19 mai 1974, retour sur la carrière de Valéry Giscard d'Estaing, homme d'État qui a marqué la Ve République par ses réformes et son engagement.

Il y a tout juste cinquante ans, le 19 mai 1974, Valéry Giscard d’Estaing était élu président de la République française. Son décès, le 2 décembre 2020 à l’âge de 94 ans, a marqué la fin d’un parcours politique exceptionnel. VGE, comme il était communément appelé, a marqué son époque par son modernisme et ses nombreuses réformes sociétales.

Né le 2 février 1926 à Coblence, en Allemagne, Valéry Giscard d’Estaing, diplômé de l’École Polytechnique et de l’ENA, a débuté sa carrière à l’Inspection générale des Finances en 1951. Il s’engage en politique en 1956 en étant élu député du Puy-de-Dôme. Sa carrière prend un tournant significatif lorsqu’il devient secrétaire d’État aux Finances en 1959, puis ministre des Finances et des Affaires économiques sous les gouvernements de Charles de Gaulle (1962-1966) et Georges Pompidou (1969-1974).

L’année 1974 est décisive pour Valéry Giscard d’Estaing. Après le décès de Georges Pompidou, il se présente à l’élection présidentielle. Au premier tour, il arrive en deuxième position, derrière François Mitterrand, mais devant le gaulliste Jacques Chaban-Delmas. Le second tour, qui oppose Giscard d’Estaing à François Mitterrand, est l’un des plus serrés de l’histoire politique française, avec un taux de participation record de plus de 86%. Valéry Giscard d’Estaing remporte l’élection avec 50,8% des voix, devenant à 48 ans le plus jeune président de la Ve République à l’époque.

Son septennat (1974-1981) est jalonné de réformes majeures telles que l’abaissement de la majorité à 18 ans, la légalisation de l’avortement et le divorce par consentement mutuel. Ces mesures ont profondément transformé la société française. Après sa présidence, il a continué à siéger à l’Assemblée nationale, au Parlement européen et à la région Auvergne, avant d’être élu à l’Académie française en 2003. Son parcours illustre un engagement politique continu et une volonté de moderniser la France.