
La technologie de l’ARN messager, initialement développée pour les vaccins contre la Covid-19, révèle son potentiel révolutionnaire en s’attaquant désormais à un fléau mondial : les morsures de serpent. Chaque année, ces envenimations touchent près de 5,4 millions de personnes, entraînant environ 140 000 décès et de graves séquelles. Les traitements actuels, principalement des antivenins, sont coûteux, peu accessibles et souvent inefficaces pour prévenir les lésions musculaires locales, qui représentent une part importante des complications.
Face à ce constat alarmant, des équipes de recherche de l’Université de Reading et de l’Université technique du Danemark ont exploré une approche novatrice. Leurs travaux récents démontrent qu’une injection d’ARN messager pourrait offrir une protection efficace contre les nécroses musculaires causées par la morsure de serpents venimeux, notamment une espèce redoutée d’Amérique latine. L’idée d’utiliser l’ARN messager dans ce contexte a émergé dès 2021, suite à une suggestion de Derrick Rossi, cofondateur de la société Moderna, soulignant l’adaptabilité de cette technologie à de nouveaux défis médicaux. Cette avancée ouvre de nouvelles perspectives pour des millions de personnes exposées aux risques de morsures, en proposant une solution potentiellement plus accessible et plus protectrice que les antivenins traditionnels, particulièrement pour les populations des régions les plus touchées.






