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Les États-Unis suspendent leurs visas médicaux pour les réfugiés palestiniens de Gaza après des alertes de l'influenceuse d'extrême droite Laura Loomer, qui dénonce une infiltration djihadiste.

La diplomatie américaine a annoncé samedi la suspension des visas médicaux pour les réfugiés palestiniens de la bande de Gaza. Cette décision fait suite à une intervention de Laura Loomer, une influenceuse d’extrême droite proche de Donald Trump, qui a publiquement dénoncé cette politique humanitaire. Le département d’État a indiqué sur son compte X que « tous les visas visiteurs pour les personnes en provenance de Gaza sont suspendus le temps que nous fassions un examen complet et minutieux du processus et des procédures utilisés ces derniers jours pour accorder un petit nombre de visas temporaires de type médical et humanitaire ».

Laura Loomer, connue pour ses prises de position complotistes, a ciblé l’association « Heal Palestine », qu’elle accuse d’organiser des voyages aux États-Unis pour des Palestiniens de Gaza liés à des « organisations islamiques pro-Hamas (…) affiliées aux Frères musulmans et financées par le Qatar ». Elle a affirmé avoir alerté des parlementaires républicains sur l’arrivée de ces Palestiniens, déclarant qu’ils « inondent littéralement notre pays de djihadistes ».

L’influenceuse a notamment interpellé l’équipe du sénateur Tom Cotton, président de la commission du Renseignement. Elle a exigé des sanctions au sein du département d’État, estimant que « quelqu’un devra être viré » une fois que le secrétaire d’État, Marco Rubio, sera informé. Elle a également accusé le Qatar de faciliter l’entrée de ces individus via Qatar Airways.

Randy Fine, un élu républicain de Floride à la Chambre des représentants, a qualifié cette politique de visas d’« inacceptable » et a promis de coopérer avec les autorités pour « chercher l’expulsion immédiate » de ces Palestiniens. Ce n’est pas la première fois que Laura Loomer influence des décisions au sein de l’administration américaine ; en juillet, le Pentagone avait annulé l’embauche d’une haute fonctionnaire, et en avril, le directeur de la NSA et son adjointe avaient été limogés.