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Les urgences d'Agen-Nérac ont cessé le « volontariat forcé » en raison de l'épuisement des praticiens. Le « plan blanc » est activé pour assurer la continuité des soins face à la crise.

Le centre hospitalier d’Agen-Nérac fait face à une crise majeure : les urgences ont annoncé « l’arrêt du volontariat forcé » de leurs praticiens pour ce week-end, les 30 et 31 août. Cette décision, motivée par un épuisement professionnel généralisé, a contraint la direction de l’établissement à déclencher un « plan blanc », un dispositif d’urgence destiné à garantir la continuité des soins.

Les urgentistes du centre hospitalier d’Agen-Nérac, ainsi que le SAMU et le SMUR, ne pourront assurer leurs services ce week-end. L’équipe dénonce un été « extrêmement tendu », durant lequel ses membres ont accumulé plus de 5000 heures supplémentaires. Certains praticiens ont travaillé jusqu’à 80 heures par semaine, voire 96 heures selon les précédents rapports du Figaro, afin de pallier les fermetures ponctuelles d’autres services d’urgence dans la région, notamment à Auch et Moissac.

Malgré de nombreuses alertes lancées auprès de la direction de l’hôpital, les urgentistes déplorent « aucune aide concrète ». Une rencontre avec le directeur général de l’Agence régionale de santé (ARS) Nouvelle-Aquitaine a eu lieu, mais les praticiens regrettent la « posture floue et attentiste de la direction hospitalière » face aux « réponses volontaristes » de l’ARS.

En réaction à cette situation critique, le « plan blanc » a été activé. Ce dispositif permet d’organiser un service minimum aux urgences et de mobiliser des appuis extérieurs. La direction assure qu’un « dialogue constructif » se poursuit avec l’équipe des urgentistes pour trouver des « solutions durables ». Cependant, l’incertitude plane sur la réquisition éventuelle de praticiens, notamment pour les missions spécifiques du SMUR qui requièrent des urgentistes ou anesthésistes-réanimateurs spécialisés.