
En plein cœur des négociations commerciales, le président américain Donald Trump a annoncé l’instauration de droits de douane de 30 % sur toutes les exportations de l’Union européenne vers les États-Unis, à compter du 1er août. Cette décision, rendue publique via une lettre adressée à Ursula von der Leyen sur sa plateforme Truth Social, marque un coup d’arrêt inattendu à la stratégie d’apaisement de l’UE et met fin aux espoirs d’un accord imminent.
Donald Trump justifie cette mesure en invoquant un important déficit commercial américain avec l’Union européenne. Bien que les chiffres réels du déficit des biens et services divergent selon les sources (entre 58 et 132 milliards de dollars en 2023, voire 235,6 milliards de dollars pour les biens en 2024 selon les États-Unis), le président américain persiste à avancer des chiffres bien plus élevés, atteignant jusqu’à 300 milliards de dollars.
La Commission européenne affirme avoir été prévenue peu avant cette annonce. Ursula von der Leyen a rapidement réagi, déclarant que l’imposition de tels droits de douane « perturberait les chaînes d’approvisionnement transatlantiques essentielles, au détriment des entreprises, des consommateurs et des patients des deux côtés de l’Atlantique. »
Malgré cette mesure choc, l’UE se dit prête à poursuivre les négociations pour parvenir à un accord d’ici le 1er août, tout en préparant des contre-mesures proportionnées si nécessaire. Cette escalade des tensions commerciales force les Vingt-Sept à réévaluer leur riposte et à défendre leurs intérêts économiques, notamment pour des secteurs clés comme l’automobile, l’acier et l’aluminium, déjà ciblés par des taxes antérieures.