
Le président américain, Donald Trump, a annoncé le 12 juillet l’application d’une surtaxe douanière de 30 % sur les produits en provenance de l’Union européenne (UE) et du Mexique. Ces nouvelles mesures entreront en vigueur dès le 1er août. Le milliardaire républicain a justifié ces décisions via sa plateforme Truth Social, évoquant un déséquilibre commercial avec l’UE et le rôle du Mexique dans le trafic de drogues vers les États-Unis.
Cette annonce fait suite à des menaces précédentes, notamment celle du 2 avril où Donald Trump avait déjà évoqué des droits de douane contre tous les partenaires commerciaux des États-Unis, y compris un taux de 20 % contre l’UE. L’administration Trump a défendu ses calculs en intégrant des « manipulations de devises » et des barrières non tarifaires, telles que les normes sanitaires européennes ou la TVA.
L’UE a réagi avec fermeté, critiquant ces mesures mais affirmant sa volonté de poursuivre les négociations. Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a souligné que ces droits de douane perturberaient les chaînes d’approvisionnement transatlantiques, au détriment des entreprises et des consommateurs. Elle a également précisé que l’UE prendrait toutes les mesures nécessaires, y compris des contre-mesures proportionnées, si aucun accord n’était trouvé d’ici au 1er août.
En France, Emmanuel Macron a exprimé sa « très vive désapprobation » et a appelé l’UE à défendre ses intérêts. Le ministre délégué au commerce extérieur, Laurent Saint-Martin, a annoncé qu’il travaillerait avec ses homologues européens pour soutenir la Commission dans les négociations. Le Medef a également appelé à l’unité européenne pour éviter une escalade des tensions commerciales, prévenant que l’absence d’accord entraînerait inévitablement des mesures de rétorsion de la part de l’Europe.
Pour le Mexique, la surtaxe représente également une augmentation, passant de 25 % à 30 %. Bien que le Mexique soit très dépendant des exportations vers les États-Unis (80 % de ses exportations), sa présidente, Claudia Sheinbaum, s’est montrée confiante quant à la possibilité de parvenir à un accord avant le 1er août. Donald Trump a également appliqué des taux allant de 20 % à 40 % à une vingtaine d’autres partenaires commerciaux, dont 50 % pour le Brésil et 35 % pour le Canada.