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Le président Donald Trump a annoncé la rupture des négociations commerciales avec le Canada, invoquant une campagne publicitaire canadienne contre les droits de douane jugée « scandaleuse ».

Les relations entre les États-Unis et le Canada connaissent un nouveau coup dur après la décision du président américain, Donald Trump, de rompre les négociations commerciales. Cette rupture, annoncée jeudi soir, fait suite à une campagne publicitaire canadienne dénonçant la hausse des droits de douane entre les deux pays. Le président Trump a exprimé son indignation sur Truth Social, déclarant en lettres capitales que « toutes les négociations commerciales avec le Canada sont par la présente rompues », citant leur « comportement scandaleux ».

Donald Trump accuse les autorités canadiennes d’avoir « utilisé de manière frauduleuse » des propos de son prédécesseur Ronald Reagan dans une publicité jugée « fausse ». La Fondation Ronald Reagan a confirmé que cette campagne publicitaire, financée par la province de l’Ontario à hauteur de 75 millions de dollars, avait « déformé » les paroles de l’ancien président concernant le commerce. L’objectif présumé de cette campagne serait d’influencer les électeurs républicains américains et potentiellement la décision de la Cour suprême des États-Unis sur la légalité des décrets présidentiels ayant entraîné ces hausses douanières.

Un accord semblait pourtant en bonne voie entre Ottawa et Washington concernant l’acier, l’aluminium et l’énergie, selon le Globe and Mail. Une rencontre était même prévue entre le premier ministre canadien, Mark Carney, et Donald Trump lors du sommet de la Coopération économique Asie-Pacifique (APEC) fin octobre. Malgré des « négociations intensives », aucune concession publique n’avait été obtenue lors de la rencontre précédente entre Carney et Trump à la Maison Blanche.

Bien que l’Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM) maintienne 85 % des échanges transfrontaliers exempts de droits de douane, les taxes imposées par Donald Trump sur l’acier, l’aluminium et les automobiles ont lourdement affecté le Canada. L’industrie automobile canadienne, qui emploie environ 125 000 travailleurs, principalement en Ontario, a été particulièrement touchée. En réponse aux transferts de production de constructeurs comme Stellantis et General Motors, le gouvernement canadien a riposté en imposant des restrictions d’importations, dénonçant une « décision inacceptable » et une violation des « obligations légales ».