Donald Trump a connu une semaine difficile, marquée par une série de revers électoraux pour le Parti démocrate et des incertitudes juridiques majeures. Lors des élections du 4 novembre, les démocrates ont largement dominé les scrutins pour désigner des gouverneurs en Virginie et dans le New Jersey, le maire de New York, ainsi que des juges à la Cour suprême de Pennsylvanie. Même un référendum en Californie sur le redécoupage électoral a tourné en leur faveur. Ces résultats ont également effacé les avancées du républicain auprès des électeurs des minorités latino et afro-américaines enregistrées un an auparavant.
Bien que Donald Trump ait tenté de minimiser son implication directe, ces défaites sont perçues comme une sanction de sa gouvernance. Le « shutdown » (« fermeture ») en cours du gouvernement fédéral, le plus long de l’histoire des États-Unis, a manifestement été attribué aux candidats républicains par les électeurs. Les démocrates, à l’origine du blocage pour défendre l’assurance-santé menacée par des coupes budgétaires, n’ont pas été jugés responsables.
La situation ne s’est pas améliorée le lendemain. La Cour suprême s’est penchée sur la constitutionnalité des taxes douanières, un pilier de la politique de Donald Trump. Les juges n’ont pas semblé convaincus par les arguments de la défense. Si la Cour venait à considérer ces taxes comme un impôt, relevant des prérogatives exclusives du Congrès, l’ensemble de cette politique commerciale pourrait s’effondrer. Une telle décision serait dévastatrice pour l’image du locataire de la Maison Blanche et pourrait annuler les milliards de dollars de recettes générées par ces taxes.
L’économie, autrefois un point fort pour Donald Trump, est désormais perçue comme une faiblesse. Il y a un an, il avait été porté au pouvoir par le rejet de l’administration démocrate et son incapacité à lutter contre l’inflation et l’immigration illégale. Cependant, sa réélection semble avoir été interprétée comme un blanc-seing pour remettre en question l’équilibre des pouvoirs et mener une guerre commerciale unilatérale. Les démocrates ont saisi l’occasion de faire campagne sur le coût de la vie, un avertissement sérieux à un an des élections de mi-mandat.
