
Après des discussions tendues mais finalement cordiales en Alaska, Donald Trump et Vladimir Poutine ont laissé entrevoir des progrès dans les négociations pour mettre fin à la guerre en Ukraine. Si aucun accord n’a été annoncé officiellement, les deux dirigeants ont qualifié leurs échanges de «productifs» et «constructifs», alimentant l’espoir d’une désescalade après plus de trois ans de conflit. Le président américain a même affirmé qu’il restait «très peu» de points à régler pour trouver une issue à la guerre, même s’il a prévenu qu’«il n’y a pas d’accord jusqu’à ce qu’il y ait un accord».
La rencontre, qui a duré près de six heures au total, s’est déroulée dans une atmosphère de conciliation, loin des menaces initiales de Donald Trump. Ce dernier, qui s’était pourtant montré ferme avant le sommet, a assoupli son ton, indiquant qu’il n’envisageait plus de mesures immédiates contre la Russie. Vladimir Poutine, de son côté, a exprimé son espoir que l’«entente» trouvée en Alaska puisse apporter la paix en Ukraine, renforçant l’impression d’une volonté commune de faire avancer les choses.
Malgré l’absence de conférence de presse conjointe, le président américain a suggéré lors d’une interview sur Fox News que la résolution du conflit «dépendait vraiment du président» ukrainien, Volodymyr Zelensky. Cette déclaration souligne la position délicate de l’Ukraine et des Européens, qui redoutaient des concessions territoriales de la part des États-Unis. Donald Trump a néanmoins assuré qu’il contacterait prochainement les dirigeants de l’OTAN et Zelensky, réaffirmant que «en dernier ressort, cela dépend d’eux».
Ce sommet marque un retour spectaculaire de Vladimir Poutine sur la scène internationale, tandis que la guerre la plus meurtrière en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale se poursuit. L’accueil chaleureux réservé par Donald Trump, symbolisé par des poignées de main et des sourires, a mis en scène une entente apparente entre les deux leaders. L’avenir des pourparlers dépendra désormais des réactions de Kiev et des capitales européennes, qui attendent de connaître les détails de cette rencontre afin d’évaluer les prochaines étapes.