Le président américain, Donald Trump, a présenté le mercredi 23 juillet 2025, sa vision pour le développement de l’intelligence artificielle (IA), privilégiant une approche fortement influencée par les figures de la Silicon Valley et marquant un recul par rapport aux régulations prudentes mises en place par son prédécesseur, Joe Biden.
Lors d’un « sommet de l’IA » organisé à l’Andrew W. Mellon Auditorium à Washington, le président Trump a signé trois décrets essentiels visant à garantir la « domination mondiale » des États-Unis dans le domaine de l’IA. Il est à noter qu’aucun des PDG des géants de la tech n’était présent lors de cette cérémonie.
David Sacks, conseiller à la Maison Blanche sur l’IA et co-fondateur du podcast All-In, a joué un rôle clé dans la conception de ce plan. Le président Trump, exprimant son aversion pour le terme « artificiel », a suggéré de renommer le secteur, le qualifiant de « pur génie ». Le plan d’action de la Maison Blanche reflète cet enthousiasme, affirmant que les États-Unis sont engagés dans une course mondiale pour dominer l’IA, et que la nation qui possédera le plus vaste écosystème d’IA établira les normes mondiales, engrangeant ainsi d’importants avantages économiques et militaires.
Ce plan, issu d’une consultation approfondie depuis février, contient 90 mesures qui seront mises en œuvre dans les semaines et mois à venir. Parmi les axes majeurs, le gouvernement Trump souhaite faciliter la construction de nouveaux centres de données, essentiels au fonctionnement de l’IA, et réaliser de grands projets énergétiques pour répondre à leurs besoins massifs en électricité. Le plan vise également à assouplir les réglementations fédérales jugées trop contraignantes pour stimuler la compétitivité face aux acteurs étrangers, notamment la Chine.
Un autre volet important de ce plan concerne la « diplomatie IA », comme l’a décrit David Sacks, visant à exporter la technologie et les modèles d’IA américains. Le président Trump a également annoncé son intention de s’assurer que les modèles d’IA soient « neutres politiquement et sans biais », afin que les entreprises puissent être éligibles aux financements fédéraux, répondant ainsi aux préoccupations conservatrices concernant les biais idéologiques perçus dans certains outils d’IA.
Cette stratégie représente une rupture nette avec l’approche de l’administration Biden, qui privilégiait un développement contrôlé de l’IA, avec un accent sur la sécurité et la prévention des risques. Le plan Trump insiste sur la suppression des barrières réglementaires pour accélérer l’adoption de l’IA dans tous les secteurs, tout en renforçant les contrôles à l’exportation des puces les plus puissantes et en ciblant l’influence chinoise dans les organismes internationaux.
