
Donald Trump et Benyamin Nétanyahou se sont rencontrés pour la deuxième fois en 24 heures, le président américain augmentant la pression sur le premier ministre israélien pour qu’il parvienne à un accord mettant fin à la « tragédie » de la guerre à Gaza. Cette intensité diplomatique intervient alors que la situation humanitaire dans la bande de Gaza reste critique. La défense civile a rapporté la mort de 29 Palestiniens suite à plusieurs frappes israéliennes, marquant une nouvelle journée de violence dans un territoire dévasté par 21 mois de conflit. Parmi les victimes, une frappe de drone près de Khan Younès a causé neuf décès, incluant des femmes et des enfants.
Parallèlement, les négociations pour un cessez-le-feu ont repris au Qatar, après une première rencontre entre Trump et Nétanyahou à Washington. M. Trump a réaffirmé sa volonté de trouver une solution rapide à la « tragédie » de Gaza, se montrant confiant quant à la disposition du Hamas d’accepter un accord. L’émissaire américain Steve Witkoff doit se rendre à Doha dans la semaine pour poursuivre les pourparlers. La proposition actuelle inclut une trêve de soixante jours, prévoyant la libération d’otages israéliens contre des prisonniers palestiniens et l’acheminement d’une aide humanitaire substantielle à Gaza. Israël s’engagerait à suspendre ses activités militaires et sa surveillance aérienne pendant des périodes définies.
Cependant, des points bloquants persistent. Le Hamas exige que la gestion de l’aide humanitaire soit confiée aux Nations unies, et non à la Gaza Humanitarian Foundation. De plus, le mouvement islamiste réclame un retrait complet des forces israéliennes, tandis qu’Israël insiste pour maintenir une « zone de sécurité » incluant Rafah. Ces divergences ont freiné les discussions précédentes, mais des avancées notables ont été observées sur la distribution de l’aide humanitaire et les garanties américaines contre une reprise unilatérale des hostilités. La question de la présence de Tsahal dans la bande de Gaza demeure le principal point de désaccord. Au-delà de Gaza, Israël continue ses bombardements au Liban, ciblant le Hezbollah et des membres du Hamas. Au moins 57 523 Gazaouis, majoritairement des civils, ont été tués depuis le début du conflit en octobre 2023, selon le ministère de la Santé de Gaza.