
Donald Trump a récemment provoqué une vive controverse en menaçant de la peine de mort des élus démocrates. Sur son réseau Truth Social, l’ancien président américain a dénoncé un « COMPORTEMENT SÉDITIEUX, passible de la peine de MORT ! », visant des membres du Congrès ayant exhorté les militaires et agents du renseignement à désobéir aux « ordres illégaux » de son administration. Le Parti démocrate a immédiatement réagi, qualifiant ces propos d’« absolument infâme » sur X.
La polémique a éclaté suite à la publication par six élus démocrates, ayant eux-mêmes servi dans l’armée ou les services secrets, d’une vidéo sur X. Dans cette dernière, ils appelaient explicitement les forces armées à refuser d’exécuter des ordres qu’ils jugeraient illégaux, estimant que l’administration actuelle « oppose nos militaires en uniforme et nos professionnels du renseignement aux citoyens américains ». Donald Trump, de son côté, a qualifié ces opposants de « traîtres » avec un « comportement séditieux ».
La Maison Blanche, par la voix de sa porte-parole Karoline Leavitt, a assuré que « tous les ordres donnés par ce commandant en chef à travers la chaîne de commandement, à travers le ministère de la guerre, sont légaux ». Interrogée sur une éventuelle volonté du président d’exécuter les élus démocrates, Mme Leavitt a répondu par un simple « non ».
Avant les déclarations de Donald Trump, d’autres hauts responsables de la Maison Blanche avaient déjà critiqué la vidéo. Stephen Miller, directeur de cabinet adjoint, avait notamment accusé le Parti démocrate d’être « dangereusement radicalisé ». De plus, des publications partagées par Donald Trump sur Truth Social, incluant le message « Pendez-les », ont intensifié les inquiétudes. Chuck Schumer, chef des sénateurs démocrates, a exprimé son indignation, affirmant que l’ancien président « craque une allumette dans un pays déjà imbibé de combustible politique ».
En réponse aux menaces de Donald Trump, les six démocrates, parmi lesquels le sénateur Mark Kelly et la sénatrice Elissa Slotkin, ont publié un communiqué. Ils y appellent à « s’unir et condamner les appels du président à notre assassinat et à la violence politique », insistant sur le fait que « c’est l’heure de l’intégrité morale ». Leur démarche a reçu le soutien d’un groupe de plus de 360 anciens responsables militaires et diplomatiques, qui rappellent que la désobéissance à des ordres illégaux est un pilier du contrôle civil sur l’armée.
Les élus démocrates n’ont pas spécifié les ordres exacts auxquels ils faisaient référence. Cependant, Donald Trump et son allié au Pentagone, Pete Hegseth, ont été critiqués pour leur utilisation des forces armées, notamment le déploiement de la garde nationale dans plusieurs villes démocrates contre l’avis des autorités locales. Par ailleurs, des opérations controversées dans les Caraïbes et le Pacifique contre le narcotrafic ont été menées, soulevant des préoccupations concernant d’éventuelles violations du droit international et des « exécutions extrajudiciaires », selon le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Volker Türk.






