Donald Trump a créé la surprise et l’indignation en annonçant le renvoi d’Erika McEntarfer, commissaire du Bureau fédéral des statistiques, suite à la publication de chiffres de l’emploi jugés décevants pour juillet. Cette décision a soulevé des inquiétudes majeures quant à l’indépendance de cette institution clé. Le président américain a affirmé qu’il nommerait un nouveau «chef statisticien» dans les jours à venir, déclarant ne plus avoir confiance en Erika McEntarfer et qualifiant ses chiffres de «ridicules».
Donald Trump a réitéré ses accusations de manipulation, alléguant que la responsable aurait «truqué les chiffres» avant l’élection pour favoriser l’administration précédente de Joe Biden. Son principal conseiller économique, Kevin Hassett, a soutenu que le président souhaitait des personnes de confiance à ces postes pour garantir des données plus «transparentes et fiables».
Le rapport mensuel sur l’emploi, publié vendredi, a révélé une situation du marché du travail plus sombre que prévu, avec des révisions à la baisse significatives des créations d’emplois pour mai et juin. Ces chiffres corrigés sont les plus bas depuis la pandémie de Covid-19, suggérant un ralentissement de l’activité économique, potentiellement lié à l’offensive douanière américaine. Kevin Hassett a souligné l’absence de rapport détaillé justifiant ces révisions importantes.
Cette décision a provoqué un tollé parmi les économistes et les opposants politiques. David Wilcox, ancien président du Federal Economic Statistics Advisory Committee, a qualifié ce licenciement de «sérieux coup à l’intégrité du système statistique américain». Des critiques ont également rappelé que de telles pratiques étaient courantes dans les régimes autoritaires, non dans les démocraties, soulignant le risque d’érosion de la confiance envers des institutions respectées.
