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Donald Trump a récemment multiplié les grâces présidentielles pour ses alliés politiques impliqués dans la contestation des élections de 2020, incluant Rudy Giuliani et d'autres figures clés. Il a également pardonné à la plupart des émeutiers du Capitole, qualifiant leurs condamnations d'«injustice nationale» et lançant un «processus de réconciliation nationale».

Depuis son retour au pouvoir, l’ancien président américain Donald Trump a considérablement accéléré le rythme des grâces présidentielles. Il a récemment pardonné à plus de 75 individus impliqués dans la tentative de manipulation du scrutin de 2020 et l’obstruction à la passation de pouvoirs. Parmi les bénéficiaires de ces grâces figurent des personnalités clés de son entourage, telles que ses avocats Rudy Giuliani, Sidney Powell, John Eastman et Kenneth Chesebro, tous accusés d’avoir participé à des manœuvres visant à le maintenir à la Maison-Blanche.

L’ancien chef de cabinet de Donald Trump, Mark Meadows, ainsi que Jeffrey Clark, ex-membre du département de la Justice, et Boris Epshteyn, un conseiller, font également partie des graciés. Des dizaines de républicains de plusieurs États clés, qui se sont faussement présentés comme des grands électeurs pour influencer l’issue de l’élection, ont aussi bénéficié de ces mesures. Karoline Leavitt, la porte-parole de la Maison-Blanche, a affirmé que ces «grands Américains ont été persécutés et ont vécu l’enfer sous l’Administration Biden pour avoir mis en cause une élection».

En outre, Donald Trump a accordé son pardon ou commué la peine de la quasi-totalité des quelque 1 500 personnes condamnées pour leur implication dans l’émeute du 6 janvier 2021 au Capitole. Cette décision a été annoncée dès son investiture en tant que 47e président des États-Unis. Il a qualifié ces individus d’«otages du 6 janvier», dénonçant ce qu’il perçoit comme une «grave injustice nationale» et initiant un «processus de réconciliation nationale». Ces grâces, bien que majoritairement symboliques au niveau fédéral, ne protègent pas nécessairement les bénéficiaires de poursuites judiciaires au niveau des États.