ESTA-application-social-media
L'administration Trump envisage d'exiger des visiteurs étrangers exemptés de visas qu'ils fournissent l'historique de leurs activités sur les réseaux sociaux des cinq dernières années, ainsi que des informations détaillées sur leur famille et leurs contacts téléphoniques et électroniques.

L’administration Trump propose une nouvelle mesure qui pourrait impacter des millions de voyageurs internationaux : l’obligation de fournir l’historique de leurs activités sur les réseaux sociaux des cinq dernières années. Cet avis, publié ce mercredi 10 décembre dans le Register Federal, le journal officiel américain, concerne les ressortissants des 42 pays bénéficiant du programme d’exemption de visa (ESTA), incluant la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni, l’Australie, Israël, le Japon et la Corée du Sud.

Actuellement, ces voyageurs peuvent séjourner aux États-Unis jusqu’à 90 jours sans visa, après avoir obtenu une autorisation de voyage électronique. La proposition suggère d’ajouter les médias sociaux comme « élément obligatoire de données » pour cette demande d’autorisation de séjour.

Mais l’historique des médias sociaux n’est pas la seule nouveauté. Les services des douanes et de la protection des frontières (CBP) prévoient d’élargir la collecte de données. Les demandeurs d’ESTA devraient également fournir les numéros de téléphone utilisés au cours des cinq dernières années et les adresses électroniques des dix dernières années. Des informations détaillées sur les membres de leur famille (noms, numéros de téléphone, dates et lieux de naissance, adresses) seraient aussi requises.

Cette initiative s’inscrit dans un contexte de surveillance renforcée des voyageurs, notamment en prévision de la Coupe du monde de football de 2026, que les États-Unis coorganiseront avec le Canada et le Mexique. Des inquiétudes sont émises quant à l’impact de ces mesures sur le tourisme international. Le secteur touristique américain subit déjà un déclin des voyageurs étrangers, dissuadés par les politiques de l’administration Trump. L’association professionnelle US Travel Association anticipe une baisse de 6,3 % des arrivées de touristes étrangers en 2025 par rapport à l’année précédente.