
Le président Donald Trump a signé mercredi un décret visant à simplifier les procédures et réglementations, notamment environnementales, pour d’accélérer les lancements du secteur spatial privé américain. Cette mesure devrait considérablement augmenter le nombre de lancements commerciaux et d’activités spatiales innovantes d’ici 2030, une politique qui vise à renforcer la position dominante des États-Unis dans l’espace en favorisant la concurrence.
Le décret, intitulé « Enabling Competition in the Commercial Space Industry » (Favoriser la concurrence dans l’industrie spatiale commerciale), charge le secrétaire aux Transports, également administrateur par intérim de la NASA, Sean P. Duffy, d’éliminer ou d’accélérer les examens environnementaux pour les licences de lancement. Il demande également de supprimer les règles jugées « obsolètes, redondantes ou excessivement restrictives » pour les véhicules de lancement et de rentrée.
Ces assouplissements réglementaires sont une bonne nouvelle pour des entreprises comme SpaceX, dirigée par Elon Musk, qui a longtemps plaidé en faveur d’une déréglementation du secteur. SpaceX domine déjà le marché mondial avec plus de 130 lancements en 2024. L’entreprise a souvent critiqué la lenteur des examens environnementaux et des enquêtes post-incident de la Federal Aviation Administration (FAA), considérant ces processus comme un frein au développement rapide de sa fusée Starship, cruciale pour les missions lunaires et martiennes de la NASA.
Cependant, cette décision suscite l’indignation des groupes de défense de l’environnement. Jared Margolis, avocat au Center for Biological Diversity, a qualifié ce décret d’« irresponsable », alertant sur les dangers potentiels pour les populations et la faune sauvage. Il souligne que les lancements de fusées privées, souvent sujettes à des explosions, peuvent causer des dégâts considérables dans les zones environnantes, notamment des panaches de fumée, des ondes sonores et des débris dangereux.