Trinidad-Tobago-military
Trinité-et-Tobago mobilise son armée face à la présence militaire américaine accrue dans les Caraïbes, ciblant le Venezuela. La population est en alerte malgré les démentis américains.

Trinité-et-Tobago, un archipel situé non loin du Venezuela, a récemment pris la décision de mobiliser son armée. Cette action intervient dans un contexte de forte présence militaire des États-Unis dans les Caraïbes, engagés dans une opération antidrogue ciblant particulièrement Caracas. Un message diffusé le vendredi 31 octobre par la Force de défense de Trinité-et-Tobago (TTDF) a déclaré une alerte générale, enjoignant tous les membres à rejoindre leurs bases. Simultanément, la police a annulé toutes les permissions, créant une atmosphère de tension palpable.

Cette mobilisation inattendue a provoqué une vague de panique à Port of Spain, la capitale de Trinité-et-Tobago. Les habitants se sont précipités dans les commerces pour s’approvisionner en nourriture et vers les stations-service pour faire le plein d’essence. Le gouvernement a tenté de rassurer la population, affirmant être en contact avec l’ambassade américaine et qu’il n’y avait pas lieu de s’inquiéter. Cette situation survient alors que des rumeurs d’éventuelles frappes terrestres américaines au Venezuela circulent, bien que Donald Trump et Marco Rubio aient démenti ces allégations.

Depuis début septembre, les États-Unis mènent des frappes aériennes contre des bateaux de narcotrafiquants présumés dans le Pacifique et les Caraïbes. Ces opérations ont déjà entraîné la revendication de 15 attaques et la mort de 62 personnes. Le déploiement militaire américain est significatif, incluant huit navires de guerre, des avions de chasse F-35 à Porto Rico, et l’approche du plus grand porte-avions du monde dans la région. Le dirigeant vénézuélien, Nicolas Maduro, dénonce ces actions, y voyant un prétexte pour un changement de régime et une tentative de s’emparer des ressources pétrolières du Venezuela.