
Préparer des vacances à l’étranger révèle souvent une réalité surprenante : le coût de l’avion est nettement inférieur à celui du train. Malgré un attrait croissant pour le transport ferroviaire, son succès ne repose pas sur ses tarifs. Selon une étude récente de Réseau Action Climat (RAC), qui dénonce une « situation ubuesque », les liaisons ferroviaires entre la France et l’Europe sont systématiquement 2,3 à 3 fois plus chères que leurs équivalents aériens sur les six trajets les plus fréquentés.
Des exemples frappants illustrent cette disparité. Un trajet Barcelone-Londres peut atteindre 389 euros en train contre seulement 14,99 euros en avion dans certaines configurations de dates ou d’horaires. Cela représente un coût 26 fois supérieur pour un mode de transport qui émet pourtant 57 fois moins de carbone. De même, un Paris-Copenhague affiche 326 euros en train contre 14,99 euros en avion, de quoi décourager même les voyageurs les plus soucieux de l’environnement.
Ces écarts tarifaires extrêmes génèrent une grande incompréhension chez les usagers. Pour comprendre les raisons de ces différences, il est essentiel d’analyser les coûts par passager. Prenons l’exemple d’un Paris-Barcelone, la deuxième liaison aérienne la plus empruntée en Europe avec 2,58 millions de passagers en 2024. Ce trajet, facilement réalisable par les deux modes de transport, constitue un cas d’étude pertinent pour le cabinet Carbone 4, qui a mené des calculs comparatifs. Ces analyses permettent de mieux cerner pourquoi le train, malgré ses avantages écologiques, reste un luxe pour de nombreux voyageurs.






