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Plusieurs accidents mortels récents impliquant des mineurs au travail soulignent une vulnérabilité accrue. La fréquence des accidents est 2,5 fois plus élevée chez les moins de 25 ans, malgré les protections du Code du travail. En 2023, 33 jeunes travailleurs de moins de 25 ans sont décédés.

Ces derniers mois, la France a été le théâtre de plusieurs accidents du travail mortels impliquant des mineurs, soulevant de vives inquiétudes. Un apprenti maçon de 15 ans a péri fin avril dans les Alpes-Maritimes, percuté par un engin. Mi-mai, un lycéen de 17 ans en bac pro a été écrasé par une poutre métallique de 500 kilos en Saône-et-Loire. Plus récemment, un élève de 2nde de 16 ans est décédé en stage dans un magasin Gifi à Saint-Lô, suite à la chute d’une palette en juin, et un autre stagiaire de 16 ans a été mortellement percuté par un engin agricole début juillet dans le Maine-et-Loire. Ces drames s’ajoutent à une série d’accidents frappant les jeunes travailleurs.

Selon l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS), la fréquence des accidents du travail est deux fois et demie plus élevée chez les moins de 25 ans que pour le reste des salariés. En 2023, les derniers chiffres officiels révèlent que 33 travailleurs de moins de 25 ans ont perdu la vie sur leur lieu de travail en France. Plus de la moitié des jeunes de moins de 25 ans décédés au travail avaient moins d’un an d’ancienneté à leur poste.

Pourtant, le Code du travail français est censé offrir une protection spécifique aux mineurs. Les moins de 18 ans sont en principe interdits d’exercer des tâches exposant à des températures extrêmes ou à des risques pour leur santé, leur sécurité ou leur moralité. D’autres activités, comme le travail en hauteur ou la manipulation d’engins de levage – souvent sources d’accidents graves – sont strictement réglementées et soumises à dérogation. Le travail des mineurs de moins de 16 ans est généralement interdit, avec des exceptions pour l’apprentissage, les stages ou les vacances scolaires sous conditions strictes. Malgré cet encadrement légal, les chiffres alarmants mettent en lumière un besoin urgent de renforcer la prévention et la sécurité pour cette population particulièrement vulnérable.