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Le trafic Eurostar a repris dans les deux sens après la résolution de l'incident dans le tunnel sous la Manche, entraînant des perturbations et des hausses de prix des billets.

Après des jours de perturbations intenses, Getlink, l’exploitant du tunnel sous la Manche, a confirmé ce mercredi 31 décembre que l’incident technique est désormais « résolu » et que le trafic a « repris dans les deux sens ». Cette annonce fait suite à une série de problèmes ayant fortement impacté les liaisons Eurostar entre Londres et le continent, à l’approche du Nouvel An.

Les incidents, survenus le 30 décembre, avaient entraîné la suspension de « tous les trains entre Paris, Amsterdam et Bruxelles », plongeant de nombreux voyageurs dans l’incertitude. Eurostar avait d’abord signalé une reprise progressive avec des perturbations persistantes dues à un problème d’alimentation électrique par caténaire. Bien que le trafic soit rétabli, la compagnie prévient que « des retards et des annulations de dernière minute » restent possibles.

Cet épisode a eu des conséquences financières directes pour les passagers. Les prix des billets Eurostar ont flambé, atteignant jusqu’à 343 euros pour un trajet vers Londres et même 445 euros vers l’Angleterre. Les vols entre Londres et Paris ont également vu leurs tarifs s’envoler, oscillant entre 151 et 700 euros selon les comparateurs en ligne, témoignant de la forte demande et des difficultés de transport.

La gestion de la crise a été vivement critiquée. Florian Silnicki, expert en communication de crise, a dénoncé une « défaillance » dans la gestion de la parole des entreprises concernées, pointant le manque d’informations claires et centralisées. Selon lui, l’absence d’alertes en page d’accueil et de points de situation horodatés a laissé les passagers et les réseaux sociaux « raconter la crise » à la place des opérateurs.

Cet incident met en lumière la fragilité d’une situation où Eurostar détient l’exclusivité du transport de passagers dans le tunnel sous la Manche. Malgré une fréquentation record de 19,5 millions de passagers l’an dernier, cette exclusivité pourrait être remise en question, plusieurs acteurs ayant exprimé leur intérêt à lancer des liaisons concurrentes, ce qui pourrait potentiellement diversifier les options pour les voyageurs à l’avenir.