
Quand le Tour de France se rend dans la cité médiévale de Carcassonne, la victoire d’étape se joue souvent au sprint. En 2021, Mark Cavendish y avait décroché son 34e succès sur la Grande Boucle, égalant ainsi le record d’Eddy Merckx. Cependant, cette année, la quinzième étape pourrait bien déroger à cette règle.
Le départ réel de cette étape sera donné à Muret (Haute-Garonne) le dimanche 20 juillet, à 13h30. Le peloton se dirigera ensuite vers l’est, traversant le Tarn jusqu’au sud de Castres, avant d’amorcer une descente de plus de 40 kilomètres vers Carcassonne (Aude). Le parcours, long de 169,3 kilomètres, présentera trois difficultés notables lors de la traversée du parc naturel régional du Haut-Languedoc.
Les cent derniers kilomètres de l’étape s’annoncent particulièrement accidentés. Les coureurs affronteront d’abord la côte de Saint-Ferréol (1,7 kilomètre à 7 %, 3e catégorie) au kilomètre 71, suivie de la côte de Sorèze (6,2 kilomètres à 5,5 %, 3e catégorie) dix kilomètres plus loin. Enfin, le pas du Sant (2,9 kilomètres à 10,2 %, 2e catégorie) viendra corser davantage la course, avant une longue descente vers l’arrivée à Carcassonne.
Tout au long de ce parcours, les équipes engagées dans la 112e édition du Tour devront également se méfier d’un éventuel vent de côté. Ce dernier pourrait scinder le peloton en plusieurs groupes, ouvrant la voie à des stratégies audacieuses. Dans ces circonstances, des coureurs isolés au sein d’une échappée peuvent sérieusement espérer la victoire. Les baroudeurs trouveront ici un profil idéal pour animer la course, surtout si, à la sortie des Pyrénées, les principaux leaders décident de laisser une chance aux autres prétendants.