
Un an après les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, le président du Comité d’organisation, Tony Estanguet, a vivement critiqué la baisse envisagée du budget du sport pour 2026, la qualifiant d’« incompréhensible » et estimant que le sport était « un peu sacrifié ». Ces déclarations ont été faites samedi 26 juillet, lors des festivités marquant le premier anniversaire de l’événement.
Peu habitué à s’exprimer sur la scène politique, le triple champion olympique de canoë a exprimé la difficulté pour le mouvement sportif de « voir la manière dont est traité le sport dans ce pays en ce moment ». Le plan de rigueur gouvernemental prévoit une diminution de près de 18 % des crédits alloués à la jeunesse et au sport, une décision jugée « un peu incompréhensible » par Estanguet.
« On se bat depuis longtemps pour montrer à quel point le sport est une nécessité dans la société », a-t-il affirmé. Il a reconnu les difficultés budgétaires actuelles mais a souligné qu’« aucune raison aujourd’hui ne pourrait expliquer que le sport soit si mal traité alors qu’il a démontré toute son utilité ». Tony Estanguet a conclu en espérant que le secteur « sera préservé » lors des discussions parlementaires à la rentrée.
De son côté, la ministre des Sports, Marie Barsacq, ancienne directrice héritage des JO de Paris, a indiqué que son ministère « ferait l’effort comme les autres ministères mais pas plus ». Le budget jeunesse et sport, souvent parmi les plus faibles, est l’un des plus impactés par la première mouture du plan de rigueur annoncé par le Premier ministre, François Bayrou. Amélie Oudéa-Castéra, ex-ministre des Sports et des JO et actuelle présidente du Comité national olympique et sportif français (CNOSF), a promis que le combat continuerait.
Les crédits dédiés au sport ont déjà subi des réductions significatives depuis septembre 2024, juste après la fin des JO de Paris. Alors que les Jeux de Paris 2024 ont généré un excédent de 76 millions d’euros pour le Comité d’organisation, cet argent est destiné à être réinvesti dans le sport. Le coût total pour les finances publiques des Jeux de Paris 2024 est estimé à près de 6 milliards d’euros, incluant les dépenses d’organisation et les infrastructures.