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Des élus démocrates du Texas ont quitté l'État pour bloquer un redécoupage électoral souhaité par Donald Trump, défiant les menaces d'arrestation du gouverneur républicain.

Une cinquantaine d’élus démocrates du Texas ont quitté l’État le lundi 4 août, défiant la menace d’arrestation brandie par le gouverneur républicain Greg Abbott. Leur objectif : empêcher l’adoption par l’Assemblée d’un redécoupage électoral souhaité par Donald Trump. Ce stratagème vise à conforter la majorité présidentielle lors des élections de mi-mandat prévues en novembre 2026, dans un État où les conservateurs représentent déjà six électeurs sur dix.

À 15 heures, Dustin Burrows, le président de la Chambre des représentants, a dû constater l’absence de quorum au Capitole d’Austin. Seulement 90 des 150 membres étaient présents, dont une minorité de démocrates (six sur 62). La session extraordinaire du Parlement texan, ouverte le 21 juillet pour aborder les conséquences des inondations meurtrières du 4 juillet, s’est rapidement concentrée sur la véritable priorité républicaine : l’augmentation de leur avantage électoral.

Malgré l’absence de quorum légal, le speaker texan a insisté pour qu’un vote sur les sanctions contre les absents soit organisé. Il a justifié cette démarche en déclarant que les élus avaient « quitté l’État et tourné le dos aux électeurs qu’ils avaient promis de représenter ». Les républicains ont ainsi approuvé la diffusion de mandats d’amener, autorisant les forces de l’ordre à localiser et arrêter les élus réfractaires. Ken Paxton, le procureur général et candidat au Sénat, a fustigé cette action sur X (anciennement Twitter), déclarant : « Les démocrates tentent de fuir comme des lâches. Ils devraient être retrouvés, arrêtés et ramenés immédiatement au Capitole. »