Trump-Powell-Fed
Les relations restent tendues entre Donald Trump et Jerome Powell alors que le président américain exhorte de nouveau la Fed à baisser ses taux. Un vif échange a eu lieu concernant le coût des rénovations du siège de la banque centrale. La Fed maintient son indépendance face aux pressions politiques.

Les frictions persistent entre le président américain, Donald Trump, et le président de la Réserve fédérale (Fed), Jerome Powell. Lors d’une visite à la Fed ce jeudi, Donald Trump a de nouveau appelé à une baisse des taux d’intérêt, marquant une nouvelle étape dans leur différend public, bien qu’il ait évité les invectives directes habituelles sur les réseaux sociaux.

La rencontre, qui s’est déroulée lors d’une inspection des travaux de rénovation du siège de la Fed à Washington, a été le théâtre d’un échange tendu concernant le coût du chantier. Donald Trump a avancé un chiffre de 3,1 milliards de dollars, que Jerome Powell a vivement contesté, citant un montant initial de 2,7 milliards et précisant que l’estimation présidentielle incluait un « troisième bâtiment » déjà achevé il y a cinq ans. Ce désaccord souligne la méfiance de Trump, qui avait déjà évoqué une possible « fraude » autour de ces rénovations, alimentant les rumeurs de renvoi de Powell.

Le président américain a réitéré son souhait de voir les taux baisser, affirmant que Powell « ferait ce qu’il faut » avant la prochaine réunion de la Fed, prévue les 29 et 30 juillet. Malgré les apparences, Trump a nié toute « tension » ou « pression » pour une démission, bien qu’il ait qualifié précédemment Powell de « nigaud » et critiqué son inaction sur les taux. Selon lui, les taux actuels, maintenus entre 4,25% et 4,50% depuis décembre, freinent l’accès à la propriété et pénalisent l’économie, alors que la Banque Centrale Européenne a déjà réduit les siens.

La Fed, reconnue pour son indépendance, résiste à l’idée d’une baisse des taux, invoquant l’incertitude liée à la politique protectionniste de Trump, qui pourrait engendrer une hausse des prix. Bien que les spéculations sur un licenciement de Powell aient circulé, une telle décision serait sans précédent et nécessiterait des preuves de fautes graves, le mandat de Powell se terminant en mai 2026. La baisse des taux est un levier clé pour stimuler l’économie, mais elle risque également d’alimenter l’inflation.