
À Sdérot, en Israël, la colline Kobi offre une vue imprenable sur la bande de Gaza. C’est là que Liram, Afik et Emmanuel, trois amis israéliens d’environ 27 ans, se retrouvent régulièrement. Malgré la proximité des bombardements, leur quotidien est rythmé par des discussions sur le travail, les voyages et les placements en Bourse. Cette scène se déroule à seulement un kilomètre de Beit Hanoun, au nord de la bande de Gaza, une zone soumise à des bombardements quasi constants depuis près de deux ans.
Afik, gérant d’une horlogerie, exprime un sentiment de satisfaction à l’écoute des missiles tombant sur Gaza. Il évoque l’assassinat de son oncle, Avi Megira, par un membre du Hamas lors des massacres du 7 octobre à Sdérot. Pour lui et ses amis, un trader et un employé d’une imprimerie de kibboutz, la libération des otages israéliens passe inévitablement par une opération militaire musclée, même si cela doit entraîner la mort de « millions » de Palestiniens.
Les chiffres récents des ONG et institutions internationales sont alarmants : plus de 58 000 personnes, majoritairement des civils, auraient péri sous les coups de l’armée israélienne depuis le 7 octobre. Tandis que le soleil se couche et que le ciel se teinte de rouge, le trio observe une colonne de fumée s’élever au loin, suivie d’une détonation. Une nouvelle explosion dans la bande de Gaza, juste en face de la colline, confirme la poursuite des affrontements et la tension palpable qui règne dans la région.
Cette situation illustre la complexité du conflit israélo-palestinien et les conséquences humaines dramatiques des tensions persistantes dans la région. La vie à Sdérot est marquée par la peur et la résilience face à un conflit qui semble sans fin. Les civils, de part et d’autre de la frontière, subissent les conséquences directes de cette guerre. La violence engendre la violence, et le cycle de représailles continue de faire des victimes.