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Le président américain Donald Trump a ordonné le déploiement de deux sous-marins nucléaires après des déclarations « provocatrices » de Dmitri Medvedev, vice-président du Conseil de sécurité russe. Medvedev a évoqué la « main morte », un système automatisé de riposte nucléaire, intensifiant les tensions entre les deux puissances. Cette escalade intervient alors que Trump menace de sanctions accrues si la Russie ne met pas fin à la guerre en Ukraine.

La tension est montée d’un cran entre les États-Unis et la Russie. Vendredi, le président américain Donald Trump a annoncé sur son réseau Truth Social avoir ordonné le déploiement de deux sous-marins nucléaires « dans les zones concernées » en réponse aux « déclarations hautement provocatrices » de l’ancien président russe Dmitri Medvedev, aujourd’hui vice-président du Conseil de sécurité de la Fédération de Russie. Donald Trump n’a pas spécifié la nature exacte des submersibles, ni s’ils portaient des ogives atomiques ou étaient uniquement à propulsion nucléaire.

Donald Trump a justifié sa décision par la nécessité d’« être prudents » et de « protéger notre peuple », qualifiant les déclarations de Medvedev d’« insensées et incendiaires ». Ces propos interviennent après une série d’échanges tendus sur les réseaux sociaux. Le 31 juillet, Medvedev avait réagi aux déclarations de Trump sur les économies russe et indienne, jugées « mortes », en évoquant le danger de la « main morte » et en ajoutant un émoji moqueur.

La « main morte », ou « Perimeter », est un système automatisé de riposte nucléaire mis en place par l’Union soviétique durant la Guerre froide dans les années 1980. Ce dispositif ultra-secret permettrait à la Russie de déclencher son arsenal nucléaire même en cas de destruction de sa chaîne de commandement. Il fut conçu pour garantir une capacité de seconde frappe en réponse à une attaque nucléaire, assurant ainsi la destruction mutuelle.

Dmitri Medvedev brandit régulièrement la menace nucléaire, ayant déclaré en 2023 que « la menace d’un conflit nucléaire n’est pas passée. Elle a augmenté ». Ancien président modéré, Medvedev a adopté une posture plus agressive depuis le début du conflit en Ukraine, utilisant les réseaux sociaux pour critiquer l’Occident et évoquer des frappes nucléaires.

Ces événements surviennent alors que Donald Trump a donné un ultimatum à Vladimir Poutine, lui accordant 10 à 12 jours pour mettre fin à la guerre en Ukraine, sous peine de nouvelles sanctions américaines. Le président américain a menacé d’imposer des sanctions dites « secondaires », ciblant les partenaires économiques de la Russie, tels que l’Inde et la Chine, qui achètent du pétrole russe, afin de couper cette source de revenus essentielle pour l’effort de guerre russe. Trump a également qualifié les actions de la Russie en Ukraine de « dégoûtantes », alors que Moscou a intensifié ses bombardements, notamment avec une augmentation significative des tirs de drones en juillet 2025.