
Le président américain a récemment intensifié sa politique commerciale, annonçant de nouveaux droits de douane qui ciblent spécifiquement le Brésil et le cuivre. Ces mesures, effectives à partir du 1er août 2025, marquent une nouvelle étape dans la stratégie protectionniste des États-Unis.
Concernant le cuivre, une taxe de 50 % sera appliquée sur les importations. Cette décision fait suite à une « évaluation approfondie en matière de sécurité nationale », le cuivre étant considéré comme un matériau essentiel pour la défense, notamment dans la fabrication de semi-conducteurs, d’avions, de navires et de systèmes de défense antimissile. L’objectif affiché est de relancer l’industrie américaine du cuivre, que le président estime avoir été affaiblie par les administrations précédentes. Cette annonce a déjà provoqué une envolée des cours du métal, le prix du cuivre sur le COMEX ayant bondi de plus de 13 % pour atteindre un niveau record. Les experts préviennent que cette augmentation pourrait entraîner une hausse des prix pour les consommateurs, affectant des produits allant des appareils électroménagers aux véhicules électriques.
Parallèlement, une surtaxe de 50 % a été imposée sur les produits brésiliens, une mesure inattendue étant donné que les États-Unis bénéficient d’un excédent commercial avec le Brésil. La justification de cette décision est directement liée aux poursuites judiciaires engagées contre l’ex-président brésilien Jair Bolsonaro, que le président américain qualifie de « chasse aux sorcières » et d’« affront international ». En réponse, le président brésilien, Luiz Inácio Lula da Silva, a déclaré que le Brésil userait de sa « Loi de Réciprocité Économique » pour riposter à toute mesure unilatérale qui nuirait à ses intérêts commerciaux.
Ces annonces s’inscrivent dans un contexte plus large de l’offensive douanière américaine, qui a vu l’envoi de lettres à une vingtaine de pays cette semaine. Des tarifs allant de 20 % à 40 % ont été annoncés pour des nations comme l’Algérie, l’Irak, le Sri Lanka, la Libye, la Moldavie, le Brunei, les Philippines, le Japon, la Corée du Sud, la Tunisie, le Laos, la Birmanie, le Cambodge et la Thaïlande. La date limite pour l’application de ces nouvelles taxes a été repoussée au 1er août 2025. L’Union Européenne est également en pourparlers pour éviter des surtaxes, bien que des secteurs clés comme l’aéronautique et les boissons alcoolisées cherchent des exemptions.