France-US-trade
La France maintient une position ferme face aux États-Unis sur les questions commerciales. Éric Lombard et Laurent Saint-Martin défendent un rapport de force et critiquent l'accord récent, insistant sur la poursuite des négociations pour défendre les intérêts français.

La France campe sur ses positions face aux États-Unis. Lors d’une conférence de presse à Bercy, le ministre de l’Économie, Éric Lombard, et le ministre délégué chargé du Commerce, Laurent Saint-Martin, ont affiché une grande fermeté dans les négociations commerciales avec Washington. Paris refuse de s’avouer vaincue malgré un accord récent entre la Commission européenne et l’administration américaine, instaurant une taxe de 15 % sur certaines importations européennes.

Cet accord, qui prévoit également des achats massifs d’hydrocarbures américains pour 750 milliards de dollars sur trois ans, a été vivement critiqué en France. Éric Lombard a souligné que les négociations ne font que commencer et que le dialogue direct avec les États-Unis va se poursuivre. L’objectif est de défendre les intérêts français et européens face aux pressions commerciales.

Laurent Saint-Martin a insisté sur l’importance d’aborder la question de la balance des services, un aspect souvent ignoré par Donald Trump alors qu’elle est largement excédentaire en faveur des États-Unis. Il a réaffirmé que la position française est d’assumer un rapport de force, et non de céder face aux exigences américaines. Il appelle à une prise de conscience européenne pour réévaluer la question de l’ouverture commerciale dans un contexte mondial en mutation.

La France entend également protéger ses filières stratégiques, notamment les vins et spiritueux, en poussant pour leur exemption dans les négociations. La décision finale revient à Bruxelles, seule compétente en matière commerciale. Le président Emmanuel Macron a également affirmé que ce n’est qu’une première étape et que les négociations se poursuivront, montrant la détermination de la France à ne pas en rester là.