
Un accord commercial, conclu fin juillet entre l’Union européenne et l’administration américaine, a été officialisé ce jeudi 21 août. Il prévoit une taxation de 15% sur les voitures et produits pharmaceutiques européens entrant aux États-Unis. Maros Sefcovic, commissaire européen au commerce, a qualifié cet accord de « stratégique et important », tout en exprimant sa déception concernant le secteur du vin et des spiritueux.
Malgré les efforts de Bruxelles, les vins et spiritueux européens ne bénéficieront pas d’exemption et seront également soumis à cette taxe de 15% à leur arrivée sur le sol américain. « Malheureusement, nous n’avons pas réussi », a déclaré M. Sefcovic, précisant que les discussions se poursuivraient, mais sans fausses promesses quant à un dénouement rapide.
Cette décision a provoqué une « immense déception » au sein des fédérations d’exportateurs, notamment en France et en Italie, pour qui les États-Unis représentent un marché d’exportation majeur. Gabriel Picard, président de la Fédération des exportateurs de vins et spiritueux français (FEVS), a averti que cela entraînerait de « grosses difficultés pour la filière ». Christophe Chateau du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux a qualifié la nouvelle de « mauvaise » pour les exportations, malgré un taux de 15% inférieur aux menaces initiales de Donald Trump.
Concernant les automobiles, le taux de 15% remplacera les 27,5% actuellement en vigueur et sera appliqué rétroactivement au 1er août, une fois que l’UE aura introduit la législation nécessaire. Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a salué un accord offrant de la « prévisibilité » aux entreprises. Cependant, l’accord, qui inclut également des engagements de l’UE pour des achats d’énergie et des investissements aux États-Unis, a été critiqué par plusieurs États membres et industriels.