
Les députés socialistes se montrent déterminés à obtenir une victoire sur le camp présidentiel cette semaine, en adaptant leur proposition de taxe Zucman sur la fiscalité des plus riches pour en maximiser les chances d’adoption. Forts de la récente suspension de la réforme des retraites, les socialistes estiment avoir une influence croissante à l’Assemblée nationale.
Le premier secrétaire du Parti Socialiste, Olivier Faure, a clairement indiqué que si les textes budgétaires actuellement en débat ne répondaient pas aux attentes de son parti, une motion de censure serait déposée. Cette motion aurait de fortes chances d’être adoptée, faisant planer le spectre d’une dissolution de l’Assemblée nationale et de législatives anticipées, potentiellement dévastatrices pour la majorité présidentielle.
Après avoir obtenu la suspension de la réforme des retraites jusqu’en 2028, les socialistes exigent désormais l’adoption de la taxe Zucman. Cette taxe propose un impôt de 2 % sur les patrimoines supérieurs à 100 millions d’euros. Selon l’économiste Gabriel Zucman, cette mesure pourrait générer entre 15 et 25 milliards d’euros de recettes supplémentaires pour le budget de l’État.
Une proposition de loi visant à instaurer cette taxe avait déjà été adoptée par l’Assemblée nationale en première lecture en février 2025, avant d’être rejetée par le Sénat en juin. Le gouvernement a récemment proposé une taxe sur les holdings patrimoniales, mais celle-ci est jugée insuffisante par la gauche. Les députés socialistes ont ainsi déposé un amendement pour une « taxe Zucman light », proposant un impôt minimum de 3 % sur les patrimoines excédant 10 millions d’euros, en excluant les entreprises innovantes et familiales.
Olivier Faure a prévenu que le rejet de la taxe Zucman, même dans sa version modifiée, serait un casus belli pour le PS, signifiant que la fin de la semaine à venir déterminera si une dissolution aura lieu.






