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Le patron du PS, Olivier Faure, menace le gouvernement d'une dissolution de l'Assemblée en cas de rejet de la taxe Zucman, cruciale pour la justice fiscale.

Le patron du Parti Socialiste, Olivier Faure, a lancé un avertissement clair au gouvernement concernant la « justice fiscale », faisant du rejet de la taxe Zucman un « casus belli ». Selon lui, si les concessions attendues ne sont pas faites, une dissolution de l’Assemblée nationale pourrait intervenir dès le mois de novembre.

Alors que les débats sur le volet recettes du budget 2026 ont débuté à l’Assemblée, Olivier Faure a insisté sur l’importance de faire adopter la taxe Zucman. Cette proposition prévoit un impôt minimum de 2% sur les patrimoines supérieurs à 100 millions d’euros, dans le but de lutter contre l’optimisation fiscale. Le leader socialiste a également évoqué des amendements de repli, proposant un impôt minimum de 3% sur les hauts patrimoines, à partir de 10 millions d’euros, en excluant les entreprises innovantes et familiales.

La non-adoption de cette taxe, même dans sa version modifiée, qui pourrait rapporter entre 5 et 7 milliards d’euros, serait inacceptable pour le PS. Olivier Faure estime que ces recettes sont essentielles pour « épargner les classes populaires et la classe moyenne » et atteindre un rendement global de 15 à 20 milliards d’euros.

Le débat autour de la taxe Zucman a été temporairement repoussé. La ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, a annoncé que d’autres articles seraient examinés en priorité à la reprise des débats, décalant ainsi l’examen de cette proposition fiscale. Les socialistes continuent de faire monter la pression, affirmant que le blocage de ces mesures par la majorité et Les Républicains serait perçu comme une protection des milliardaires, laissant les électeurs en juger.