
En 2025, les tarifs bancaires ont connu une augmentation moyenne de 3,1 %, selon l’étude annuelle du Comité consultatif du secteur financier (CCSF) publiée le 7 octobre. Cette évolution tarifaire, qui répercute avec un certain retard la forte hausse des prix à la consommation observée ces dernières années, contraste avec l’inflation moyenne de 1 % estimée par l’Insee pour 2025.
Le CCSF, composé de représentants du secteur bancaire, d’associations de consommateurs et d’experts de la Banque de France, a analysé les offres de 103 établissements, couvrant ainsi « 99 % de l’offre disponible en France ». Les conclusions du rapport soulignent que « 10 des 14 principaux services bancaires affichent une hausse ». Les frais de tenue de compte, par exemple, atteignent en moyenne 21,78 euros par an au 1er avril 2025, marquant une augmentation de 8,2 % par rapport aux 19,99 euros enregistrés fin 2024. Pour mémoire, ces frais s’élevaient à 18,47 euros par an en moyenne au 31 décembre 2023.
Le coût annuel des cartes de paiement n’est pas en reste. En 2025, la cotisation annuelle moyenne pour une carte de paiement est passée de 42,99 euros à 44,27 euros, précise le CCSF, avec des hausses oscillant entre « 0,50 euro et 4 euros » selon les banques. Cette progression fait suite à une augmentation de 3,8 % déjà constatée en 2024.
Cette augmentation générale des tarifs est le résultat de hausses appliquées par environ la moitié des établissements, avec des variations annuelles allant de « 0,48 euro à 24 euros ». L’autre moitié des prestataires a maintenu ses prix. Les auteurs du rapport estiment que cette évolution reste « sans effet notable pour la grande majorité des clients ».
De son côté, la Fédération bancaire française (FBF) évoque une « trajectoire maîtrisée dans le temps des prix des services bancaires ». Elle souligne que « de juin 2020 à juin 2025, les prix des services financiers ont progressé de 8 % alors que l’inflation augmentait de 15 % ». La FBF justifie la hausse actuelle par un « impact différé de la période post-Covid-19 », arguant que les banques auraient protégé ces prix durant les années de forte inflation.