
Des négociations sont en cours en Syrie entre les autorités et des représentants des Druzes pour mettre fin aux combats dans le sud du pays. Ces affrontements, qui ont déjà fait une centaine de morts, témoignent des défis sécuritaires majeurs auxquels fait face le nouveau pouvoir intérimaire d’Ahmed Al-Charaa depuis la chute de Bachar Al-Assad en décembre 2024. Le conflit, qui dure depuis près de quatorze ans, continue de ravager le pays.
Les forces gouvernementales syriennes progressent vers la ville de Souweïda, majoritairement druze, malgré l’intervention d’Israël. L’armée israélienne a annoncé avoir attaqué des chars syriens dans la zone entre Souweïda et Samia, arguant que leur présence constituait une menace pour l’État hébreu. Le ministre de la Défense israélien, Israel Katz, a clairement averti le régime syrien qu’Israël ne tolérerait aucune atteinte aux Druzes.
Le Harakat Al-Rijal Al-Karama, un groupe armé druze, a confirmé que des négociations étaient menées par des notables de Souweïda avec des représentants du ministère de la Défense et des forces de sécurité. Cependant, les chefs religieux druzes appellent à la calme et à une protection internationale immédiate, refusant l’entrée des forces gouvernementales dans leurs zones. L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) rapporte 99 morts, dont de nombreux Druzes, des Bédouins et des membres des forces de sécurité.
Ces violences ont éclaté après l’enlèvement d’un commerçant druze par des Bédouins, entraînant l’installation de barrages routiers entre Souweïda et Damas. Le ministre de l’Intérieur syrien a souligné que l’absence d’institutions étatiques était une cause majeure de ces tensions. Des heurts similaires en avril avaient déjà causé plus de 100 morts. La protection des minorités, comme les Alaouites et les Druzes, est une préoccupation croissante pour le nouveau gouvernement, dont la capacité à assurer la sécurité est fortement mise en question.