Middle-East-diplomacy
Les relations entre la Syrie et Israël se sont tendues après des affrontements à Soueïda et des frappes israéliennes. Une rencontre secrète à Paris, sous médiation américaine, tente de désamorcer l'escalade et de stabiliser la région, marquée par la chute de Bachar al-Assad et l'ambition de Donald Trump au Nobel de la Paix.

Les relations entre la Syrie et Israël, déjà complexes, ont connu un net refroidissement suite à de récents affrontements entre Druzes et tribus sunnites dans le sud de la Syrie, notamment à Soueïda. Ces violences ont été suivies par des frappes israéliennes sur Damas à la mi-juillet, exacerbant les tensions régionales. Dans ce contexte délicat, une rencontre inédite a eu lieu à Paris, réunissant Assaad al-Chaibani, ministre syrien des Affaires étrangères, et Ron Dermer, ministre israélien des Affaires stratégiques.

Cette rencontre, parrainée par Tom Barrack, l’émissaire américain pour le Moyen-Orient, visait à discuter de la situation dans le sud de la Syrie. Les affrontements communautaires à Soueïda, impliquant les Druzes (protégés par Israël) et des tribus sunnites, ont ensanglanté la région et poussé Israël à intervenir militairement. En effet, Israël a bombardé le quartier général de l’armée syrienne et le palais présidentiel à Damas pour contraindre les troupes gouvernementales à se retirer de Soueïda, ville à majorité druze.

Malgré des canaux de négociations ouverts et plusieurs rencontres officieuses ces derniers mois, notamment en Azerbaïdjan, les combats dans le sud de la Syrie ont freiné le rapprochement entre les deux pays. Ce rapprochement avait été initié après le renversement de Bachar al-Assad par l’actuel président Ahmad al-Charaa. Les deux parties ont convenu de poursuivre les pourparlers en vue d’une désescalade du conflit.

Parallèlement, Donald Trump, qui ambitionne le Prix Nobel de la Paix, cherche à s’imposer comme un artisan de paix au Moyen-Orient. Son administration a déjà montré son intérêt pour la stabilité de la région, notamment par l’action de Tom Barrack. Ces discussions en cours entre la Syrie et Israël, bien que fragiles, représentent un pas vers une désescalade des tensions et une tentative de stabilisation d’une région tourmentée.