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Le président syrien Ahmed Al-Charaa a appelé l'ONU à stopper les attaques israéliennes, craignant de nouvelles crises. Premier dirigeant syrien à l'ONU depuis 1967, il a aussi promis de lutter contre le sectarisme après la chute d'Al-Assad.

Le président syrien Ahmed Al-Charaa a pris la parole, mercredi 24 septembre, devant l’Organisation des Nations Unies (ONU) à New York, lançant un appel urgent à la fin des attaques israéliennes sur le territoire syrien. Selon lui, ces agressions risquent de déclencher « de nouvelles crises et luttes dans notre région ».

Ahmed Al-Charaa, qui a accédé au pouvoir après la chute du régime de Bachar Al-Assad en décembre 2024, a souligné que les « politiques israéliennes contredisent la position internationale de soutien à la Syrie ». C’était la première fois qu’un dirigeant syrien s’exprimait à la tribune de l’ONU depuis 1967, marquant une rupture avec des décennies d’isolement diplomatique.

Malgré un état de guerre technique, la Syrie et Israël ont entamé des négociations directes suite au renversement de Bachar Al-Assad. Le bureau du Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a d’ailleurs confirmé ces pourparlers, qui concernent notamment la démilitarisation du sud-ouest syrien et la sécurité de la communauté druze.

Le président syrien a également abordé les tensions interconfessionnelles qui persistent dans son pays. Il a promis de « lutter contre le sectarisme » et de « traduire en justice tous ceux impliqués dans le bain de sang ». Des commissions ont été mises en place pour établir les faits, et les missions d’enquête des Nations Unies ont obtenu un accès.

Ces déclarations interviennent dans un contexte où la Syrie est la cible d’attaques et d’incursions répétées d’Israël, qui, selon de nombreux observateurs, profite de la période de faiblesse de la Syrie. Ahmed Al-Charaa a martelé l’attachement de son pays au dialogue et a demandé à la communauté internationale de soutenir la Syrie face à ces agressions.