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Les syndicats expriment leur colère face aux propositions d'économies budgétaires du gouvernement, incluant la monétisation des congés payés. Une réunion intersyndicale est prévue le 1er septembre pour envisager une mobilisation.

Les leaders syndicaux français se sont dits « très énervés » par les récentes propositions d’économies budgétaires du gouvernement, annonçant une réunion intersyndicale le 1er septembre pour discuter d’une possible mobilisation. Cyril Chabanier (CFTC) a exprimé le sentiment général d’exaspération, soulignant un manque de motivation pour la négociation.

Le gouvernement a notamment irrité les syndicats en évoquant la « monétisation de la cinquième semaine de congés payés », la suppression de deux jours fériés ou une nouvelle réforme de l’assurance chômage. Ces mesures visent à dégager environ 44 milliards d’euros d’économies d’ici 2026. Frédéric Souillot (FO) a dénoncé le fait que « la facture est juste présentée aux travailleurs ».

Sophie Binet (CGT) a qualifié les annonces d’« inacceptables » et a déploré un « défaut de loyauté » de la part du gouvernement, critiquant le manque de transparence lors des échanges préalables avec les ministres du Travail. Elle avait déjà appelé à une mobilisation de rentrée.

François Hommeril (CFE-CGC) a confirmé qu’« personne n’est opposé à une mobilisation », mais a précisé que les instances de chaque syndicat devront voter. Il a accusé le gouvernement de vouloir « instrumentaliser » les syndicats, affirmant qu’ils ne referont pas « l’erreur du conclave » sur les retraites. Il a qualifié de « scandaleuses » les propositions de coupes et a exigé leur retrait immédiat.

Certains leaders syndicaux, comme Marylise Léon (CFDT) et Cyril Chabanier (CFTC), ont accepté l’invitation de la ministre du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet, pour des discussions début septembre, tandis que d’autres, comme Sophie Binet et François Hommeril, ont décliné pour l’instant.