
La commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale a récemment voté la suspension de la réforme des retraites de 2023, une proposition émanant du Premier ministre Sébastien Lecornu. Cette initiative visait à apaiser les tensions avec le Parti socialiste (PS) et à éviter un potentiel vote de censure.
Le vote a mis en lumière les divisions au sein du Nouveau Front populaire. Alors que le PS a soutenu la mesure, La France insoumise (LFI) s’y est opposée, prônant une abrogation pure et simple de la réforme, et les écologistes ainsi que le groupe Gauche démocrate et républicaine (GDR) se sont abstenus. Le Rassemblement national (RN) et des groupes centristes ont également voté en faveur de la suspension, tandis que les députés macronistes se sont abstenus.
Cette suspension, inscrite dans le Projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) via une lettre rectificative, signifie que l’âge légal de départ à la retraite devrait rester à 62 ans et 9 mois jusqu’au 1er janvier 2028, et la durée d’assurance à 170 trimestres. Cela concerne notamment les générations nées en 1964 et 1965. Le Premier ministre, Sébastien Lecornu, avait initialement annoncé cette suspension lors de sa déclaration de politique générale le 14 octobre 2025, dans le but d’éviter un vote de censure.
Malgré l’adoption de cet article, l’ensemble du PLFSS a été rejeté en commission, un résultat sans conséquence immédiate. Les discussions se poursuivront à l’Hémicycle dès le 4 novembre, sur la version initiale du projet de budget de la Sécurité sociale. Ce vote symbolique révèle les dynamiques complexes au sein de l’Assemblée nationale concernant une réforme des retraites qui continue de diviser.






