
Caroline Grandjean-Paccoud, directrice d’école dans le Cantal, s’est suicidée le jour de la rentrée scolaire, le lundi 2 septembre. Ce drame survient après des mois d’injures et de menaces homophobes subies par l’enseignante de 42 ans, mariée à une femme, et taguées sur les murs de son école à Moussages. Son dernier message sur un groupe Facebook de directeurs d’école témoignait de sa détresse : « La journée de lundi, je vous l’assure, sera bien plus difficile pour moi chez moi que pour vous dans vos écoles. »
La découverte de son corps en contrebas d’une falaise à Anglards-de-Salers, où elle résidait, a conduit le parquet d’Aurillac à ouvrir une enquête pour « recherche des causes de la mort ». Cette enquête vise à recueillir des éléments et à procéder à des auditions afin de comprendre les circonstances exactes de ce drame. Le suicide de Caroline Grandjean-Paccoud a profondément choqué la communauté éducative. Thierry Pajot, secrétaire général du Syndicat des directrices et directeurs d’école (S2DE), qui apportait son soutien à la professeure, a exprimé la consternation générale : « Ce drame fait l’effet d’une bombe pour tous les directeurs d’école, nous sommes tous dévastés. »
Cette tragédie met en lumière les conséquences dévastatrices de la haine homophobe et de la violence psychologique. La communauté éducative et les syndicats appellent à une meilleure protection des enseignants et à une lutte plus efficace contre toutes les formes de discrimination et de harcèlement. La mémoire de Caroline Grandjean-Paccoud reste celle d’une professionnelle engagée, victime d’une intolérance inacceptable.