
La statue du général confédéré Albert Pike, endommagée et renversée en 2020 lors de manifestations antiracistes, a été restaurée et réinstallée à son emplacement d’origine dans la capitale américaine durant le week-end du 26-27 octobre 2025. Cette décision fait suite à une annonce du service des parcs nationaux en août, précisant que la statue en bronze allait être restaurée et remise en place après avoir été vandalisée lors des « émeutes de juin 2020 ».
Le général sudiste Albert Pike (1809-1891), également reconnu comme juriste et écrivain, est la seule figure militaire confédérée à posséder un monument en son honneur à Washington D.C. La statue, érigée en 1901, a toujours été un sujet de discorde, bien qu’elle représente Pike en civil et non en uniforme militaire. Les protestations concernant ce monument ont existé pendant des décennies, et il a été partiellement démoli en 2020, en réponse à la mort de George Floyd.
Cette réinstallation s’inscrit dans le cadre de deux décrets présidentiels émis par Donald Trump en mars 2025, visant à « rendre le district de Columbia sûr et magnifique » et à « rétablir la vérité et le bon sens dans l’Histoire américaine ». L’administration Trump a régulièrement critiqué ce qu’elle qualifie de « wokisme », un terme péjoratif utilisé par les conservateurs pour dénoncer ce qu’ils perçoivent comme un excès de militantisme en faveur des minorités.
Le déboulonnage de la statue d’Albert Pike en juin 2020 avait été qualifié de « honte pour notre pays » par Donald Trump, qui avait alors accusé la police de la capitale de passivité. Des manifestants avaient utilisé une corde pour mettre à terre le monument, puis avaient tenté de l’incendier en scandant des slogans du mouvement « Black Lives Matter ».
La représentante de D.C., Eleanor Holmes Norton, a qualifié la réinstallation de la statue de « moralement inacceptable » et a réitéré son appel à retirer définitivement la statue et à la placer dans un musée. Selon elle, les statues confédérées devraient être considérées comme des artefacts historiques et non des symboles honorifiques dans les espaces publics.







